accueille à bras ouverts nos seigneurs reptiliens.

vendredi 29 janvier 2010

Vampires Lesbiennes et Cinéma Bis

Il y a de meilleures façons de commencer sa soirée que de se perdre dans les rues battues par la bruine de sa propre capitale, la nuit tombée. Non que je n'apprécie ses anciennes ruelles dont le pavé humide se fait caresser par la lumière orangée des lampadaires publics et sur lequel nos pas résonnent d'un claquement moite, ou l'architecture rococo-pouet-pouet d'un palais royal qui tombe sur mon chemin comme un varan du Nil sur une piste de bobsleigh, mais quand j'ai quelque chose à faire, j'apprécie fort peu les contretemps.

Le quelque chose en question s'intitule "De Sapho à Dracula : Grandeur et Décadence des Vampires Lesbiennes au Cinéma" conférence velue et édifiante tenue par l'expansive et cultivée Valentine Deluxe, sur un texte de Ben Bureau, à laquelle j'avais déjà assisté par le passé dans une petite salle punk du fond de ma ville natale qui, bien que de superficie restreinte, a le mérite de posséder une vie nocturne plus qu'intéressante et surtout détachée de l'arrogance et de la prétention des salles qu'une capitale peut abriter, mais assez de détails personnels et de peu d'intérêt, car je me rends compte que ce paragraphe ne fait qu'une seule phrase et ne compte aucun mot d'esprit, ce qui est un crime envers les vaillants lecteurs qui, fringuants, se jetèrent à l'assaut de mon compte-rendu en espérant quelque divertissement et se retrouvent avec pour toute récompense une loghorrée indigeste et dont les capacités fatiguogènes n'ont d'égales que les pages de l'annuaire téléphonique valaque de 1976, celui avec l'erreur d'impression.

(Afin de couper court, imaginez simplement le héros courant dans des ruelles mal éclairées, avec en fond sonore un truc du genre, je sais pas, la reprise de What Are You Waiting For des Franz Ferdinand et un montage sec durant lequel il demande son chemin, hésite, téléphone, tombe à genoux en hurlant puis retrouve son compagnon de soirée par hasard, en traversant une rue. Un montage elliptique, somme toute.)

C'est donc en frôlant le retard que j'entre dans le Théâtre de la Toison d'Or - excusez du peu - et que Vermithrax Pejorative et moi-même nous faisons snobber par la tenancière, occupée à faire reluire deux semi-célébrités locales. Passé cette expérience, c'est dans de trop petits fauteuils, un vin blanc trop sec à la main, que nous attendons l'hôtesse de la soirée.

(Parenthèse, seconde : Benoît Bureau et Valentine Deluxe sont en fait la même personne. Ayant été élevé à la culture comics, je dois avouer que le côté sexué du travestisme me passe un peu au dessus de la tête. J'ai un mal fou à ne pas voir ça comme un uniforme adéquat pour nuitamment combattre le crime.)

Et là, comme la première fois : conférence magistrale. Menée avec une érudition digne d'un Jean-Pierre Dionnet en jupons et un humour rappelant un Desproges fringué par Versace, Valentine explose les préjugés vampiriques d'un superbe bras d'honneur* et remet à niveau la culture générale de tout son auditoire avec dérision et précision. Le Dracula de Bram Stoker, origine du vampirisme littéraire ? Laissez-moi rire : le roman fondateur du mythe, écrit en 1896 par cette charmante baderne de Joseph Sheridan le Fanu, qui au vu de son patronyme n'a pas eu une enfance facile, pose les bases du genre en s'inspirant d'un personnage célèbre, Erzebeth "Betty" Bathory, chatelaine un brin tordue bien décidée à conserver son tein de jeune fille grâce à de fréquents bains de sang de vierge, et portée plus qu'à l'habitude sur les soirées entre filles. Mais attaquons le vif du sujet : saphisme et hémophagie sur pellicule argentée.

C'est un véritable festival d'images d'archives et de trésors cachés qui inondent de leur lumière blafarde les rangs de la salle. Après un rapide mais fendard tour d'horizon de ce que le genre a à offrir, de La Fille de Dracula au cinéma fantastique belge, Valentine s'attaque avec tendresse et passion à la filmographie du déchaîné Jean Rollin, qu'on ne présente plus.

Si ? Présentons-le alors. Jean Rollin, réalisateur français contemporain, profite de l'ambiance chamboulée de Mai 68 pour sortir en douce Le Viol du Vampire, son premier film vampirique. Réalisé avec des cacahouètes, tourné comme il peut, foireux au possible, le film arrive malgré tout à toucher un public particulier, amoureux de cinéma bis et de gothique en toc. Il continuera à parler exclusivement de vampires, de lesbiennes et de plages du Nord tout au long de sa carrière.





Sont alors passées en revue toutes les obsessions de l'auteur, des lesbiennes phlébotomiques cachées dans les horloges aux décors naturels récurrents (la même plage tout au long de sa carrière, notamment) en passant par sa passion pour le piano, les cols en velours et les ingénues écolières. Jean Rollin ? Un auteur, dont la soif de tourner fait fi des budgets ridicules et de l'amateurisme de son casting et qui enchaîne depuis plus de quarante ans les pellicules onirico-zédesques avec un aplomb que beaucoup lui envient.

D'aucuns diraient que je m'emporte encore à défendre des causes perdues. D'aucuns se tairont quand ils auront fait la connaissance de son jumeau maléfique, Jesús Franco, sujet suivant de l'allocution, connu dans la profession sous l'aimable sobriquet de l'Homme aux Mille Pseudonymes, auteur de plusieurs centaines de nanards innommables qu'il enchaîne avec un stakhanovisme qui n'a d'égal que son manque de talent. Une fois qu'on a goûté à Franco, on revient inévitablement vers Rollin en s'excusant. L'homme n'est pourtant pas dépourvu de fulgurances, grand découvreur de techniques de réalisations dont le fameux fondu-foufoune (une sorte de fondu au noir, mais avec une foufoune, vous l'aurez deviné) et défenseur d'un montage qu'on peut qualifier de métaphorique si on veut rester gentil et que l'on a ingéré une solide quantité de narcotiques très certainement illégaux dans plusieurs pays industrialisés.

Et c'est sur un point d'orgue magistral - la réinterprétation par madame le conférencier, en live et sans filet, de la scène mythique des Prédateurs où notre aimable narratrice donne la réplique à Susan Sarandon, ce soir jouée par une poupée gonflable - que se clôt un spectacle total, où l'intervention du public, remonté et interrogé sans cesse, tant que la voix sublime de l'intervenante ou l'utilisation magistrale du rétroprojecteur donnent à la soirée un cachet inoubliable. C'est donc le sourire aux lèvres et des répliques cultes à la bouche que Vermithrax et moi-même prenons le chemin du retour, non sans avoir regoûté une dernière fois le blanc aride servi au bar avec le fol espoir que le goût de térébenthine s'en soit évanoui pendant le spectacle tout en admirant la faune à lunettes épaisses, jerseys à motifs et air inspiré, qui peuplait ce soir-là une Toison d'Or complètement fabuleuse.

Valentine ? La prochaine, c'est quand tu veux.

*authentique

mercredi 27 janvier 2010

mercredi 20 janvier 2010

vendredi 15 janvier 2010

Les mystères résolus, suite et fin

UMMO, les lettres d'outre-espace
C'est le plus obscur des trois, et c'est pourtant mon préféré. Le 6 Février 1966, à Madrid, Jordan Penna, écrivain de son état, tombe sur une soucoupe volante dont le ventre est marqué d'un symbole heureusement simple à retenir, trois lignes verticales barrées par une quatrième, horizontale. Il en parle un peu autour de lui mais pas trop et, au lieu de rejoindre un monastère, fonder une secte ou pourquoi pas, tordre les couverts, il finit par ne plus ramener sa fraise.

Mais après quelques jours, d'autres personnes affirment avoir vu le même engin, peint du même symbole. Des photos de la chose commencent à circuler par lettres anonymes. Puis ce sont des pages et des pages de documents dactylographiés que reçoivent une poignée de personnes, dont plusieurs spécialistes dans des domaines aussi divers que l'ingéniérie, la physique, l'astronomie ou la biologie, parfois précédés par d'étranges coups de fil passés par un individu qui se dit un visiteur de la planète UMMO. Au final, ce sont des milliers de pages qui sont distribuées, décrivant la civilisation Ummite avec un certain souci du détail en abordant des sujets aussi divers que ses avancées technologiques, ses moeurs, croyances, organisations sociales, etc.

L'affaire fait bien entendu trainée de poudre et même si une majorité de contactés pensent à un canular, un petit groupe y croit dur comme fer. Le débat fait rage, les spécialistes retournent les documents dans tous les sens, des questions sont posées à l'étrange voix téléphonique qui répond sous forme de nouveaux documents, et bientôt l'affaire UMMO déborde dans la culture populaire de l'époque : les spécialistes télévisés, les journaux, les émissions radio, tout le monde parle pendant quelques mois de ces étranges anthropologues venus d'un autre monde.

Bien entendu, l'effet de mode finit par cesser, et seuls les afficionados les plus indéboulonnables en parlent encore. Et c'est presque 30 ans plus tard, en 1992, que Penna avoue avoir monté un énorme canular, originaux des lettres à l'appui.

Pensez-vous que cela a cessé ? Bien entendu, non. Les Ummologues refusent de croire Penna, arguant que le monsieur n'a pas les connaissances nécessaires pour monter un coup pareil, et la littérature sur le sujet ne tarit pas. Encore en 2002 sort Ummo : de vrais extraterrestres, une étude publiée sous le pseudonyme de Jean Pollion, parlant surtout du langage ummite comme s'il s'agissait d'autre chose qu'un code artificiel.

Et tout ça, malgré les remarques parfois dures des ufologues sérieux : Jacques Vallée, mi-démystificateur et mi-croyant, célèbre pour avoir réfléchi plus ou moins rigoureusement à la chose OVNI, affirme lui-même que si les documents Ummites sont assez cohérents et crédibles, les données scientifiques pures ne dépassent pas vraiment les avancées humaines, et tout au plus se permettent-ils quelques audaces purement science-fictionnelles qui pouvaient faire illusion en 1970, mais qui depuis ont perdu toute vraisemblance. Comme quoi, même les spécialistes sérieux faisant autorité dans la communauté ufologue n'ont pu endiguer l'enthousiasme des croyants.

jeudi 14 janvier 2010

Les mystères résolus, deuxième partie


Le Triangle des Bermudes
Coincée entre la Floride, les Bermudes et le Puerto Rico se trouve une zone maritime qui a fait couler beaucoup d'encre, au final pour pas grand chose. Tout le monde connaît la légende : ce coin de flotte et de cailloux qui surnagent aurait été le théâtre de disparitions mystérieuses.

Petit rappel de barème : en 1881 disparaît le Ellen Austin. On a peu de traces si ce n'est la rumeur, mais il semble que ça soit la première victime historique du Triangle du Diable. Plus marquant, le fameux Vol 19, composé de 14 bombardiers légers de l'US Navy, disparaît corps et bien dans de mystérieuses circonstances, ainsi que le transporteur lourd Mariner parti à sa recherche. On peut y ajouter également une poignée de navires eux aussi perdus dans le coin. La légende ajoute généralement le Marie Céleste à la liste, mais cette coquille de noix s'est en fait évaporé du côté du Portugal.

L'énigme reste épaisse pendant des lustres, jusqu'à ce qu'un type un peu plus rigoureux que la moyenne s'intéresse à l'affaire et décide de compiler sérieusement les documents officiels sur le sujet. Larry Kusche, chercheur bibliothécaire, a une lourde formation dans un domaine peu répandu parmi les afficionnados du surnaturel : l'analyse des faits et les statistiques. Et justement, il se trouve que tous comptes faits, si on intègre la taille de la zone et la fréquence de passage à l'affaire - la zone se trouve quand même dans le chemin de pas mal de monde - il n'y a pas eu plus de disparition dans le triangle des Bermudes qu'autre part en mer. Simplement, vu l'endroit, le trafic est particulièrement dense, et pas seulement avec les loups.

Pis : les cas de disparition les plus racontés sont facilement explicables. Le mythique Vol 19, par exemple : le pilote de tête, formateur de son état et en plein vol d'écolage, était connu pour son manque de rigueur et se trouvait en fait, suite à une erreur de repérage, 50 km au nord de l'endroit où il pensait se trouver. La phrase "causes inconnues" a été intégré dans le rapport de vol sous pression de sa maman, qui avait beaucoup d'estime posthume pour son fiston et quelques relations dans l'armée. Pareil pour l'équipe de récupération, partie à la hâte et sur les indications erronées du précédent vol. Quant aux navires, une bonne moitié n'a soit jamais disparu, ou bien a été retrouvée, ou ne se trouvait simplement pas dans le coin lors du naufrage.

Au final, la seule raison pour laquelle tout le monde connaît le Triangle du Diable, c'est que tout le monde en parle. Les militaires, c'est bien connu, sont les pires des pipelettes et à partir de deux cas assez conventionnels, ils ont réussi à tirer une légende presque épique, avec de glorieux militaires connaissant la région comme leur poche perdant leurs hommes dans une zone étrange où les instruments s'affolent et où les conditions climatiques étranges jettent les avions à la baille et font couler les bateaux de ligne alors qu'en fait, il suffirait de légiférer plus sérieusement à propos de l'alcool au volant pour éviter de pareils cas. Sans compter que le coin se trouve du côté de la Floride et vous savez ce qui passe trois fois par semaine par la Floride ? Des tempêtes et des ouragans, voilà quoi.

Il a suffit d'une poignée d'écrivains peu scrupuleux à la recherche d'un sujet un brin croustillant pour perpétuer la légende qui, malheureusement pour les sceptiques aux dents fragiles, court toujours aujourd'hui.

Demain : UMMO et les lettres d'outre-espace

mercredi 13 janvier 2010

Les mystères résolus

Il y a pire, en tant que bon sceptique, que de se retrouver plongé dans une conversation sur le surnaturel et les grands mystères du paranormal : ce sont ces putains de conversations qui tournent autour des mystères du paranormal qui ont été résolus à l'endroit comme à l'envers. Ah ben oui, nombre de mythes soi-disant inébranlables ont été démontés, parfois par hasard, il y a un petit temps maintenant. C'est déjà pénible de se retrouver seul au milieu des "tu ne te rends pas compte, il y a des trucs, j'ai beau ne pas y croire, tout de même" et de ronger son frein, en se retenant de faire le rabat-joie et de leur expliquer la lecture à froid ou la convection thermique, mais quand de surcroît ils sont en train de s'extasier sur ce qui est peu ou prou une supercherie archi-connue ou un bête concours de circonstances, il y a de quoi chopper un cancer du colon.

Surge ne reculant devant aucun sacrifice pour vous instruire en vous amusant, voici tout au long de la semaine un rapide survol de quelques mystères du paranormal complètement éventés et, malheureusement pour les fidèles, assez normaux en fin de compte. Comme ça, si jamais on mange ensemble, ça m'évitera des ulcères.

Uri Geller le plieur de cuillères
On va commencer par un type qui aujourd'hui a disparu de la circulation mais qui, à une époque, était suffisament célèbre pour avoir un caméo dans Boule et Bill. Fin 60, début 70, les plus vénérables s'en souviendront peut-être, un grand Israélien à l'air bizarre avait agité le PAF en tordant les cuillères en direct par la seule force de sa volonté. Tout le monde marche et tout le monde en parle : Uri Geller est doté de pouvoirs incroyables, un don des extraterrestres qu'il a rencontré dans sa jeunesse dans le but de convaincre un monde incrédule de leur présence sur Terre.

Soit. Déjà, si j'étais un visiteur venu d'une autre planète, capable de prodiges mystifiant la science humaine, je donnerais autre chose à mon seul prophète que la capacité à déformer l'argenterie. Principalement parce qu'avec un peu d'entraînement, il y a moyen d'arriver au même résultat à l'aide d'un petit peu de prestidigitation. Et justement, il se trouve que Geller a pratiqué la chose dans sa jeunesse. L'histoire ne dit pas si c'était avant ou après sa rencontre du cinquième type.

Notre ami Uri profite donc quelques années d'une certaine notoriété et passe par tous les plateaux télés et pages de magazines qui veulent bien de lui, engrangeant une coquette somme avec des prodiges dignes de Gandalf : plier les couverts, arrêter les montres, deviner des dessins. Impressionnant, non ?

C'est lors d'une émission télé, le Tonight Show, en 1971 que James Randi, illusionniste et chef de file des démystificateurs américains, tombe dans les coulisses sur notre ami Geller caché dans un coin avec la boîte à couverts en argent de grand-mamie sur les genoux, à chipoter autour des couteaux à poisson. Que fait-il ? Simplement, il plie les couverts dans un sens et dans l'autre, fatiguant le métal sans le casser. En effet, une fois réchauffé par le frottement et le pli, puis remis à sa place, le matériau fragilisé se plie sans effort. C'est d'autant plus probant et discret avec les cuillères, dû à leur forme incurvée qui masque la fatigue et qui donne un point déjà fragile à tordre. Randi ne le crie pas plus fort que ça mais conseille néanmoins discrètement au présentateur de l'émission de n'utiliser que des cuillères dont il connaît la provenance et que Geller n'a pu approcher avant le direct. Ainsi fut fait, et notre pauvre Uri s'est trouvé en panne de fluide mystique devant une nation entière, en direct, incapable de tordre la moindre fourchette à dessert.




Il aura suffit à Geller de profiter d'un simple truc de physique des matériaux, fatiguant parfois le couvert en direct avec l'excuse de le "magnétiser" (quoi que cela veuille dire), pour mystifier la Terre entière. Ça n'empêche pas les gens d'y croire encore aujourd'hui, malgré son humiliation nationale et télévisée, répétée plus tard par Gérard Majax.

Dernière précision, M. Geller a la fâcheuse habitude d'attaquer en justice des gens utilisant sa notoriété et démontrant ses tours. Rassurez-vous, fidèles lecteurs : il n'en a encore gagné aucun. L'équipe de Surge attend donc ses dommages, intérêts et publicité gratuite avec impatience. De plus, M. Geller ayant été fort proche d'une star de la pop récemment disparue, on risque d'en entendre parler à nouveau dans peu de temps.

Demain : le Triangle des Bermudes

mardi 12 janvier 2010

Attention ça va secouer !


Ici, chez Surge, on aime beaucoup ce que fait Fred Boot, l'étoile montante du webcomic, et je suis sûr que nous vous reparlerons de ses œuvres dans un futur plus ou moins proche.

Mais chez Surge, il n'est pas uniquement question de faire de grands articles de fond sur des sujets aussi indispensables qu'incontournables comme ceux auxquels nous vous avons habitués (et vous n'avez encore rien vu), car Surge, c'est aussi l'actualité.

Aujourd'hui, l'actualité c'est la nouvelle création de monsieur Boot, un projet qui couve depuis plus de 2 ans et qui fait ses débuts fracassants sur le net.

Ça s'appelle The Shakers !

Et si vous aimez le bon goût, les swinging sixties, les cocktails, Surge, les aventures haletantes, les destinations exotiques et les gourgandines aux petits pieds, alors The Shakers sont pour vous.


Bannière Shakers


Nice and easy...

dimanche 10 janvier 2010

C'était les années 2000, bis

Mon homologue ayant décidé de clouer sous verre ses trios de coups de coeur sur le mur de la décénie passée, je me sens obligé de faire de même. J'aime bien les listes : c'est reposant à faire, ça laisse le cerveau de côté et ça permet de remplir un blog avec de jolies images. Et pourquoi pas, ça vous donnera peut-être une mince idée de qui nous sommes, ce que nous pensons et vers où nous courons (dans l'ordre : deux clampins décadents, n'importe quoi pourvu que c'est drôle, et droit dans le mur).

Or donc.

Cinéma


Les Fils de l'Homme

Memento

Mindgame

La chose est difficile puisque si la nuit, je me transforme en le Comte, héros masqué traversant la vie nocturne un whisky à la main et rendant la justice là où elle n'est plus qu'une rumeur, un souvenir, un fantôme, mon alter-ego civil, lui, est critique cinéma semi-pro depuis un an et demi. J'ai donc mangé des tombereaux de films ces dernières années et en choisir trois n'a pas été aisé. Néanmoins, j'ai fait l'effort de sortir de ma période "un film par semaine" et de remonter aux jours glorieux où je payais ma place pour le bien de cette sélection. Néanmoins, auraient pu figurer également : Donnie Darko, Les Barons, Blade II (si si), Oldboy, I (Heart) Huckabees, Kung Fu Hustle, Kill Bill, Speed Racer, Inglourious Basterds, Slumdog Millionnaire, Un Prophète, TimeCrimes, Max et les Maximonstres...


Musique


Devin Townsend : Physicist

Yoko Kanno : GITS : SAC original soundtrack

Pure Reason Revolution : Amor Vincit Omnia

Encore plus difficile, pour la simple et bonne raison qu'entre 2000 et 2009 je n'ai écouté quasiment que des vieux trucs. Que voulez-vous, on ne rajeunit pas et les jeunes de maintenant, ils écoutent du boum-boum et du rap de gros noirs. Bref, on aurait pu aussi ajouter des trucs comme Stellastar* de Stellastarr*, Strawberry Jam d'Animal Collective ou You Could Have It So Much Better des Franz Ferdinand, mais ça serait tirer sur la corde.

Livres


Winshluss : Pinocchio

William Gibson : Identification des Schémas

Richard Dawkins : Pour en finir avec Dieu

Et là, c'est le drame. Je n'ai presque rien lu de récent ces dix dernières années. J'ai dû gratter un max pour trouver ces trois bouquins. Mais ils sont bons, croyez-moi. J'aurais pu ajouter également Dieu n'est pas grand de Christopher Hitchens, La Mystérieuse flamme de la princesse Loana d'Umberto Eco ou Filles Perdues d'Alan Moore.


Séries TV

Torchwood serie 3 : Children of the Earth

Dollhouse

The Office (UK version)

Joss Whedon rules, les chasseurs d'extraterrestres gallois et bisexuels sont super-cools, et les Britaniques sont juste géniaux. Bref. J'aurais pu ajouter aussi Angel, Doctor Who, Jekyll, Leverage, Burn Notice, Rome, House, les deux premières saisons de Battlestar Gallactica, Breaking Bad...

mercredi 6 janvier 2010

C'était les années 2000.

Comme c'est le début de la nouvelle année et qu'ici nous essayons d'être une publication digne de ce nom, je me suis dit : "Nous aussi il nous faut le marronnier indispensable de changement d'année : le classement des meilleurs trucs de l'année précédente".

Puis je me suis aussi dit : "Mais attends, il n'y a pas que l'année qui vient de s'achever, mais aussi à la fin de la première décennie du 21e siècle. Oui je sais, certains rabats-joie me diront que non, le siècle commençant en 2001 et pas 2000, la première décennie s'achèvera fin 2010 et patati et patata... Vous savez quoi ? Je m'en fous. Même si c'est techniquement vraiment, il est plus pratique de compter les décennies en regroupant les années avec les mêmes dizaines, et puis c'est tout... Où en étais-je ? Ah oui : c'est aussi la fin de la première décennie du 21e siècle, alors pourquoi ne pas faire les classements de la décennie plutôt ?"

Oui, je me suis dit tout ça.

Et donc voila mon top 3 des années 2000. C'est entièrement subjectif, classé dans aucun ordre particulier, ça ne veut pas forcément dire que je pense que ce sont les meilleures œuvres de leur catégorie, plutôt celles qui m'ont le plus marqué pour une raison ou une autre et au final ça ne sert pas à grand chose.

Enjoy.

Cinéma









La sélection fut assez facile en fait. Alors que les années 90 étaient bourrées de grands films marquants, les années 2000 en manquèrent cruellement. Auraient pu aussi figurer: Mystic River, Lost in Translation, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Gran Torino, In Bruges, Election, Exiled.


Musique


Radiohead - Kid A


Explosions in the Sky - The Earth is not a cold dead place


Nine Inch Nails - Year Zero

Très très dur de ne choisir que trois albums. Méritaient aussi d'être cités: Arcade Fire "Funeral", les autres albums de Radiohead et d'Explosions in the Sky, Interpol, The National, Moby "18", et  quelques autres...


Livres









Là, la difficulté réside à en trouver trois. Mais cela vient surtout du fait que je n'ai lu que peu de livres contemporains au cours de cette décennie. Ou plutôt parce que j'essayais trop souvent des trucs peu connus (et pas forcément exceptionnels) au lieu de lire les incontournables sortis comme Les Bienveillantes, ou le dernier de Pynchon. Par contre, s'il me fut difficile de trouver un troisième, et je comprends qu'il est un peu tôt pour être si affirmatif, Lunar Park et Kafka sur le Rivage figureront certainement aussi dans mon classement de tout le 21e siècle.


Séries TV





Friday Night Lights



Aujourd'hui, ça fait un peu cliché de dire que cette décennie fut celle des séries TV, mais c'est pourtant vrai. Là, pas d'hésitations pour mon top 3, sinon que Californication méritait peut-être d'y figurer aussi, ainsi que les immortels Simpsons (note pour ceux qui se demandent : les séries made in HBO m'ont toujours gonflé et je les trouve vraiment surfaites).


Il me tarde de connaître la sélection du Comte.

Un incident relativement peu connu de la deuxième guerre mondiale.


samedi 2 janvier 2010

Nous vous devons des explications...

Non, notre absence n'est pas (uniquement) due aux fêtes de fin d'année.
Je fus très pris par l'organisation d'un stage d'évaluation comparative des gastronomies périgourdine et quercinoise.
Quant au Comte, il est porté disparu suite à une altercation avec des surfers azeris. Ne vous inquiétez pas trop toutefois (oui bon, si on n'a toujours pas de nouvelles dans une semaine, peut-être vous entendrez un autre son de cloche).

Donc, en attendant, voici quelques jolies images.