UMMO, les lettres d'outre-espace
C'est le plus obscur des trois, et c'est pourtant mon préféré. Le 6 Février 1966, à Madrid, Jordan Penna, écrivain de son état, tombe sur une soucoupe volante dont le ventre est marqué d'un symbole heureusement simple à retenir, trois lignes verticales barrées par une quatrième, horizontale. Il en parle un peu autour de lui mais pas trop et, au lieu de rejoindre un monastère, fonder une secte ou pourquoi pas, tordre les couverts, il finit par ne plus ramener sa fraise.
Mais après quelques jours, d'autres personnes affirment avoir vu le même engin, peint du même symbole. Des photos de la chose commencent à circuler par lettres anonymes. Puis ce sont des pages et des pages de documents dactylographiés que reçoivent une poignée de personnes, dont plusieurs spécialistes dans des domaines aussi divers que l'ingéniérie, la physique, l'astronomie ou la biologie, parfois précédés par d'étranges coups de fil passés par un individu qui se dit un visiteur de la planète UMMO. Au final, ce sont des milliers de pages qui sont distribuées, décrivant la civilisation Ummite avec un certain souci du détail en abordant des sujets aussi divers que ses avancées technologiques, ses moeurs, croyances, organisations sociales, etc.
L'affaire fait bien entendu trainée de poudre et même si une majorité de contactés pensent à un canular, un petit groupe y croit dur comme fer. Le débat fait rage, les spécialistes retournent les documents dans tous les sens, des questions sont posées à l'étrange voix téléphonique qui répond sous forme de nouveaux documents, et bientôt l'affaire UMMO déborde dans la culture populaire de l'époque : les spécialistes télévisés, les journaux, les émissions radio, tout le monde parle pendant quelques mois de ces étranges anthropologues venus d'un autre monde.
Bien entendu, l'effet de mode finit par cesser, et seuls les afficionados les plus indéboulonnables en parlent encore. Et c'est presque 30 ans plus tard, en 1992, que Penna avoue avoir monté un énorme canular, originaux des lettres à l'appui.
Pensez-vous que cela a cessé ? Bien entendu, non. Les Ummologues refusent de croire Penna, arguant que le monsieur n'a pas les connaissances nécessaires pour monter un coup pareil, et la littérature sur le sujet ne tarit pas. Encore en 2002 sort Ummo : de vrais extraterrestres, une étude publiée sous le pseudonyme de Jean Pollion, parlant surtout du langage ummite comme s'il s'agissait d'autre chose qu'un code artificiel.
Et tout ça, malgré les remarques parfois dures des ufologues sérieux : Jacques Vallée, mi-démystificateur et mi-croyant, célèbre pour avoir réfléchi plus ou moins rigoureusement à la chose OVNI, affirme lui-même que si les documents Ummites sont assez cohérents et crédibles, les données scientifiques pures ne dépassent pas vraiment les avancées humaines, et tout au plus se permettent-ils quelques audaces purement science-fictionnelles qui pouvaient faire illusion en 1970, mais qui depuis ont perdu toute vraisemblance. Comme quoi, même les spécialistes sérieux faisant autorité dans la communauté ufologue n'ont pu endiguer l'enthousiasme des croyants.
C'est le plus obscur des trois, et c'est pourtant mon préféré. Le 6 Février 1966, à Madrid, Jordan Penna, écrivain de son état, tombe sur une soucoupe volante dont le ventre est marqué d'un symbole heureusement simple à retenir, trois lignes verticales barrées par une quatrième, horizontale. Il en parle un peu autour de lui mais pas trop et, au lieu de rejoindre un monastère, fonder une secte ou pourquoi pas, tordre les couverts, il finit par ne plus ramener sa fraise.
Mais après quelques jours, d'autres personnes affirment avoir vu le même engin, peint du même symbole. Des photos de la chose commencent à circuler par lettres anonymes. Puis ce sont des pages et des pages de documents dactylographiés que reçoivent une poignée de personnes, dont plusieurs spécialistes dans des domaines aussi divers que l'ingéniérie, la physique, l'astronomie ou la biologie, parfois précédés par d'étranges coups de fil passés par un individu qui se dit un visiteur de la planète UMMO. Au final, ce sont des milliers de pages qui sont distribuées, décrivant la civilisation Ummite avec un certain souci du détail en abordant des sujets aussi divers que ses avancées technologiques, ses moeurs, croyances, organisations sociales, etc.
L'affaire fait bien entendu trainée de poudre et même si une majorité de contactés pensent à un canular, un petit groupe y croit dur comme fer. Le débat fait rage, les spécialistes retournent les documents dans tous les sens, des questions sont posées à l'étrange voix téléphonique qui répond sous forme de nouveaux documents, et bientôt l'affaire UMMO déborde dans la culture populaire de l'époque : les spécialistes télévisés, les journaux, les émissions radio, tout le monde parle pendant quelques mois de ces étranges anthropologues venus d'un autre monde.
Bien entendu, l'effet de mode finit par cesser, et seuls les afficionados les plus indéboulonnables en parlent encore. Et c'est presque 30 ans plus tard, en 1992, que Penna avoue avoir monté un énorme canular, originaux des lettres à l'appui.
Pensez-vous que cela a cessé ? Bien entendu, non. Les Ummologues refusent de croire Penna, arguant que le monsieur n'a pas les connaissances nécessaires pour monter un coup pareil, et la littérature sur le sujet ne tarit pas. Encore en 2002 sort Ummo : de vrais extraterrestres, une étude publiée sous le pseudonyme de Jean Pollion, parlant surtout du langage ummite comme s'il s'agissait d'autre chose qu'un code artificiel.
Et tout ça, malgré les remarques parfois dures des ufologues sérieux : Jacques Vallée, mi-démystificateur et mi-croyant, célèbre pour avoir réfléchi plus ou moins rigoureusement à la chose OVNI, affirme lui-même que si les documents Ummites sont assez cohérents et crédibles, les données scientifiques pures ne dépassent pas vraiment les avancées humaines, et tout au plus se permettent-ils quelques audaces purement science-fictionnelles qui pouvaient faire illusion en 1970, mais qui depuis ont perdu toute vraisemblance. Comme quoi, même les spécialistes sérieux faisant autorité dans la communauté ufologue n'ont pu endiguer l'enthousiasme des croyants.
4 commentaires:
Je ne les connaissais pas, ceux-là. Intéressant.
C'était pas un buzz pour Renault ou Peugeot :D ?
Mon père était fan durant sa jeunesse. Si vous saviez, si vous saviez... Ils sont peu connus mais ils sont fascinants. Je retrouverai une interview de Penna sur le sujet, un jour, et je la posterai ici.
Bon. Alors, le petit A. Nonyme, de Issigy-Lez-Soldats, nous écrit :
"Si Pena est l'auteur des lettres ummites alors moi je suis le pape. Il n'avait aucun problème pour montrer des lettres originales car il en était un des destinataires... Il a bien essayé de faire quelques fausses lettres mais elles différaient tellement par le ton et l'esprit que même un enfant aurait pu faire mieux. On n'a pas encore trouvé l(es)'auteur(s) de ces lettres. Celui qui veut trouver je lui souhaite bien du courage vu le nombre de gens qui s'y sont cassé les dents... "
D'où un cas de conscience. Parce qu'ici on ne publie pas les commentaires anonymes (exception faite d'Armées Inconnues, pour des raisons évidentes) mais qu'on ne fuit pas nécessairement le débat.
Tout d'abord, j'aimerais rappeler que Surge est un blogzine (boum) pour rire, et que même si on se documente approximativement 78,9% plus qu'un blog moyen, nous restons de gros amateurs qui lançons plus des débats en l'air que nous proposons des articles de qualité professionnelle (quoique).
De plus z-et malheureusement, malgré notre envie de confronter les idées, le message cité ci-dessus est relativement pauvre en argumentation, sources, citations et références. Je ne suis pas contre remettre en cause la thèse de Pena auteur d'UMMO, mais c'est pas le genre de chose que je ferai simplement parce qu'on me dit que. Pour ma part, j'ai deux interviews de Pena expliquant le fonctionnement du bouzard et montrant des maquettes représentées sur les fameuses photos, etc. De plus, le bonhomme était déjà responsable d'une précédente supercherie assez comparable. Rien n'est coulé dans le béton, certain à 100% et oui, j'ai sa parole rapportée à deux échelons d'écart et pis c'est tout. Mais c'est toujours mieux que rien. Je veux dire :
"Si Pena est l'auteur des lettres ummites alors moi je suis le pape."
Rien ne me prouve que l'auteur de ce message n'est pas effectivement Benoît XVI. Des sources, please?
TL;DR: [Citation Needed]
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